Madame la Présidente,

en tout premier lieu, je veux féliciter mon collègue, Marc Tarabella, pour la qualité du rapport qu’il a rédigé et le succès avec lequel il a mené à bien ce travail dans lequel il aborde un éventail complet des sujets relatifs à l’égalité entre hommes et femmes.

Cette dernière l’égalité a connu des avancées certaines, nous devons le reconnaître. Toutefois, de nombreux efforts doivent encore être accomplis, en particulier dans un contexte de crise économique et sociale qui frappe plus encore une partie de la population déjà fortement précarisée, à savoir les femmes.

Nous devons également insister sur la double discrimination dont sont parfois victimes les femmes en raison d’un handicap, de l’âge ou de leur appartenance à une minorité nationale. Je veux insister sur trois points particuliers. Nous avons besoin de nous doter d’indicateurs fiables, cohérents et partagés à l’échelle européenne. Ceci doit nous permettre de proposer des solutions adaptées à une réalité de terrain mesurable sur la base d’éléments crédibles vis à vis de l’égalité entre les hommes et les femmes.

Si nous voulons véritablement aller vers une égalité dans les faits, un congé de paternité doit être institué à l’échelle européenne. C’est un élément important pour l’égalité des chances dans l’emploi et dans la vie familiale.

Et troisième point enfin, l’égalité des femmes et des hommes passe nécessairement par la maîtrise de son propre corps par la femme. Ceci veut dire très clairement qu’elle doit notamment avoir un accès le plus ouvert possible à la contraception et à l’avortement. Je regrette que cette question suscite encore de très grandes frilosités, pour ne pas dire autre chose, mais il est évident que, tant que les femmes ne seront pas en mesure de contrôler leur droit sexuel, nous n’aurons pas atteint notre but dans notre bataille pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes.