Madame la Présidente, chers collègues,

beaucoup de choses ont été dites, notamment à l’instant. Mais les différents rebondissements et controverses autour du rapport de Mme Estrela démontrent une chose: il est bien difficile, encore aujourd’hui, de traiter sereinement de l’égalité des sexes, et surtout de la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale.

Si ce texte législatif connaît – permettez moi cette expression – une gestation difficile, c’est avant tout parce que les mentalités doivent encore beaucoup évoluer dans ce domaine. Les études d’impact (?) sont sans doute nécessaires pour la compréhension générale des enjeux. Il faut toutefois les appréhender pour ce qu’elles sont et avec prudence. Leurs conclusions contradictoires en sont d’ailleurs la preuve évidente.

Bien sûr, il serait déraisonnable de ne pas évoquer la question des coûts induits par certains amendements proposés. Mais il serait tout aussi déraisonnable de refuser de mesurer les bénéfices socio économiques à moyen et long terme, en matière de santé de la mère et des enfants, ou encore sur l’égalité des genres sur le marché du travail. Et notre débat mériterait mieux, il me semble, que certaines caricatures et certains stéréotypes tels qu’entendus encore aujourd’hui.