Madame la Présidente,

un échange vient d’avoir lieu mais je souhaite à nouveau insister sur la situation de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, qui est condamnée à mort par le pouvoir iranien, menacée d’un jour à l’autre d’être exécutée selon le rite parfaitement barbare de la lapidation.

Elle a été condamnée ce week-end à 99 coups de fouet supplémentaires pour la publication d’une photo tête nue dans un journal britannique. Or, il s’agissait de la photo d’une autre femme et les excuses du journal n’ont rien changé à cette nouvelle condamnation. Un grand mouvement de solidarité s’est levé pour sauver Sakineh et dénoncer ces pratiques abjectes.

Quel pays, au XXIe siècle, peut écrire en toutes lettres dans son code pénal la taille des pierres qui doivent être jetées sur le condamné pour l’abattre? L’Iran est ce pays.

Seule une mobilisation internationale et politique a pu empêcher des lapidations ces dernières années et pourra faire plier le pouvoir iranien. Nous avons le devoir, comme responsables politiques, comme citoyens, comme êtres humains, d’empêcher ce qui ne serait rien d’autre qu’un meurtre. Je demande donc que l’Union européenne se mobilise pour sauver Sakineh.