Sylvie Guillaume (S&D). Madame la Présidente, je souhaite apporter mon soutien à la démarche de résolution sur la situation en Libye, telle que l’a entreprise notre Assemblée. Elle alimente de fait la réaction des institutions européennes. Elle exprime clairement et avec détermination la manière dont nous pouvons aider à surmonter les difficultés en un moment où la situation en Libye ne cesse de s’aggraver de jour en jour.

 

Je souhaite pour ma part insister sur deux enjeux: d’abord sur le court terme, notre priorité est, effectivement, de protéger les civils, qu’il s’agisse des personnes déplacées qui fuient les combats comme des Libyens pris sous le feu des attaques de Kadhafi sur son propre peuple. Il est nécessaire d’investir tous les moyens dans une aide humanitaire d’urgence, notamment en venant en aide aux pays voisins les plus confrontés à l’accueil des populations: la Tunisie, l’Égypte et le Niger.

 

Ensuite, notre responsabilité est celle du moyen et long terme. Celle de saisir l’occasion historique qui nous est donnée, à la faveur de ces soulèvements, de soutenir le processus de transition démocratique et de voir plus loin pour refonder les politiques européennes communes d’asile et d’immigration sur la base d’un partenariat véritablement équilibré et qui porte un coup définitif à l’instrumentalisation des pays du pourtour méditerranéen comme gendarmes de l’Europe.