Pervenche Berès (S&D). Monsieur le Président, je vous adresse comme d’autres toutes nos condoléances. Je veux aussi vous remercier pour le discours que vous avez tenu aujourd’hui qui revient au cœur non pas de la méthode communautaire mais de l’Union européenne et de cette valeur de la solidarité sans laquelle rien n’est possible. Cette solidarité qui est la clé de voûte de l’Union européenne, de la zone euro et qui est une valeur si chère à la famille politique à laquelle j’appartiens, dont vous avez tant besoin pour mettre en œuvre l’agenda que vous venez de définir devant nous aujourd’hui.

 

C’est dans cet esprit aussi que je veux remercier la Commission européenne lorsqu’elle a permis d’empêcher le grexit car le grexit, c’était le détricotage de toute solidarité européenne. Mais il nous faut aller au-delà car, vous l’avez dit, cette crise n’est pas terminée. Il faudra avoir le courage d’aborder la question de la dette car tous les observateurs le savent, cette dette est insoutenable. Alors, abordons-la avec détermination et esprit de solidarité.

 

De la même manière, vous avez dit votre détermination à avancer pour faire de la gouvernance économique une gouvernance qui nous permette de faire face à tous ces défis, y compris ceux qui confondent des États membres avec l’accueil de réfugiés en masse. Pour cela, Monsieur le Président, s’il vous plaît, ne maniez pas uniquement le bâton, n’oubliez pas la carotte. La solidarité a besoin d’outils et de distribution d’une capacité budgétaire pour la zone euro. Appuyez-vous sur les propositions de ce parlement pour avancer dans ce domaine et pas uniquement sur les propositions de quelques ministres des finances.