Gilles Pargneaux (S&D). Madame la Présidente, chers collègues, nous devons, cet après-midi, envoyer deux messages. Tout d’abord nous devons réclamer un cessez-le-feu immédiat, car la situation devient intolérable, 200 morts en quelques jours en Palestine. Cet après-midi, quatre enfants ont été tués dans une cabane sur une plage de Gaza. Ensuite, nous devons être clairs avec Israël: l’existence de deux États – un État israélien, un État palestinien –, n’aboutit pas car finalement, les autorités d’Israël n’en veulent pas aujourd’hui.

 

Voilà la réalité et je proclame haut et fort cette phrase de Mahmoud Abbas « Il n’y a pas un État de trop, mais il manque un État au Moyen-Orient ». Rien n’est plus vrai. Il est donc temps que l’Europe prenne ses responsabilités, que la haute autorité représentant les affaires étrangères prenne ses responsabilités. Nous sommes les premiers partenaires commerciaux d’Israël, alors arrêtons d’avoir peur d’agir. Faisons de la politique et obligeons Israël à négocier cartes sur table. On ne peut pas rester dans cette situation où Israël ne veut pas discuter du processus de paix pour la reconnaissance d’un État palestinien.

 

Sans ce dialogue, nous ne pourrons que déplorer la fin des cessez-le-feu tous les deux ou trois ans et la poursuite des violences et des souffrances. Nous ne pouvons pas être complices de la poursuite de ce cycle du désespoir. Nous ne pouvons pas abandonner la thèse des deux États. Arrêtons d’avoir des positions faibles et d’affaiblir le peu de dispositions que nous prenons comme par exemple le non financement de l’Union européenne pour des projets israéliens situés dans les Territoires occupés. Voilà la réalité. Voilà nos positions politiques que nous devons réaffirmer aujourd’hui.