Gilles Pargneaux (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, chers collègues, je voudrais tout d’abord saluer le courage politique du président de la République française, François Hollande, et saluer également les militaires français qui, par leur travail, ont évité un bain de sang qui, pourtant, était annoncé.

La question est de savoir si l’Union européenne est à la hauteur de cette situation telle que nous la connaissons, aujourd’hui, en République centrafricaine?

Nous devons constater une avancée, celle du Conseil européen, qui a approuvé la première action militaire européenne depuis plus de six ans. Malheureusement, seuls six États membres sur vingt-huit sont aujourd’hui enclins à fournir une assistance en troupes, celle dont les Centrafricains ont le plus urgemment besoin maintenant. À terme, 10 000 hommes seront nécessaires pour apporter la sécurité dans ce pays. Or, même avec la promesse de 500 hommes supplémentaires, les forces française, européenne et africaine sont environ aujourd’hui 6 000.

Je constate encore un manque de prise de conscience de l’urgence sécuritaire en République centrafricaine de la part des Européens.

Or, en plus de la sécurité, nous devons désormais gagner la paix et faire en sorte que nous puissions développer l’état de droit et les services publics, qui sont à leur niveau minimum dans ce pays.

Oui, il faut renforcer la présence de l’Union européenne en République centrafricaine aux côtés de la France!