Catherine Trautmann (S&D). – Messieurs les Présidents, cet été, nos États membres se sont mis d’accord sur un pacte de croissance. À l’automne, ils font preuve d’inconséquence en ne se mettant pas d’accord sur les moyens à lui accorder.
Or, la discipline budgétaire est une chose, mais ce sont les citoyens qui paient le prix de la crise, par la réduction des emplois. Ils attendent des politiques qui favorisent la reprise économique, la redynamisation du marché intérieur et une plus grande solidarité.
C’est la raison pour laquelle, comme d’autres collègues – je le dis d’emblée au Président Barroso –, nous ne pouvons considérer la position de la Commission comme un plafond, mais c’est le dernier plancher auquel nous pourrions descendre en ce qui concerne le Parlement européen.
Dans les propositions de la Présidence chypriote, de même que dans celles de M. Van Rompuy, force est de constater que le compte n’y est pas. Ni sur les budgets qui nous permettent d’avoir un équilibre pour favoriser le développement territorial et l’équité territoriale, entre les politiques telles que l’agriculture et les fonds de cohésion, ni sur un certain nombre d’activités qui garantissent la compétitivité de l’Union européenne, à savoir la politique industrielle, la recherche, le MIE, ni pour assurer des garanties pour la jeunesse, l’accès aux formations, les financements d’Erasmus, mais aussi la prise en compte de tous les jeunes pour l’éducation tout au long de la vie, ainsi qu’une éducation tout au long de la vie pour d’autres, adultes ou seniors. Il s’agit bien, comme l’a dit M. Barroso, de la cinquième liberté.
Enfin, on n’y trouve pas non plus les crédits pour le FME et pour les plus démunis, en matière d’aide alimentaire. Alors, chers collègues, je voudrais plaider pour un véritable investissement, dans les infrastructures et dans l’économie ainsi que dans l’avenir pour la jeunesse.