Catherine Trautmann (S&D). – Monsieur le Président, chers collègues, il faut donner des preuves concrètes à nos concitoyens de notre capacité à résoudre la crise, et d’abord par une croissance par l’investissement.

Pouvez-vous justifier qu’en cette période où l’emploi n’est plus assuré, le FEM censé soutenir les travailleurs licenciés victimes de la mondialisation soit supprimé, alors même que nous devons réinventer une politique industrielle pour l’Europe? La solidarité, la précarité touchent une population nouvelle de jeunes, de salariés au chômage, de femmes, de retraités. Et ceux-là même qui n’ont pas su gérer cette crise choisiraient de supprimer le programme européen d’aide alimentaire? Je vous demande, Monsieur le Président, de le maintenir au-delà de 2013 sans supprimer d’autres programmes essentiels.

Enfin, la cohésion. Les régions ne doivent pas être tenues pour responsables de la mauvaise gestion des États. Nous refusons le renforcement de la conditionnalité macroéconomique car, en période de crise, il faut savoir ajuster les politiques de soutien là où la croissance économique est territoriale, et là où on peut localiser l’emploi. Nous nous mobilisons donc, aux côtés des syndicats et des ONG qui se battent pour la solidarité, ainsi que des régions qui doivent jouer un rôle déterminant dans la vitalité des territoires pour plus de croissance, d’emploi et de justice sociale.