Frappée le 13 novembre 2015 par une série d’attaques orchestrées depuis la Syrie par Daech, la France a demandé, pour la première fois dans l’histoire de l’Union, la mise en œuvre de la clause d’assistance mutuelle prévue à l’article 42.7[1] du Traité sur l’Union européenne.

Le Parlement européen a adopté, aujourd’hui, une résolution commune sur la clause de défense mutuelle.

Parce que l’Europe est née de la volonté d’établir une paix durable et que l’épreuve que traverse la France concerne tous les pays européens et appelle à davantage d’Europe, davantage de solidarité, les eurodéputés socialistes et radicaux soutiennent pleinement l’application de la clause de défense mutuelle et se félicitent de l’aide et du soutien apportés à la France par l’ensemble des Etats membres.

Le recours à la clause d’assistance mutuelle, dont les dispositions sont d’application immédiate, a permis de répondre aux exigences de réactivité et de flexibilité des autorités françaises. De plus, l’activation de cette clause a non seulement conféré un cadre européen juridique, mais aussi symbolique et politique, aux marques de solidarité des Etats membres au lendemain des attentats.

Comme Gilles Pargneaux l’a rappelé au nom des eurodéputés socialistes et radicaux lors du débat, le développement de guerres asymétriques impose de relancer l’Europe de la défense car « l’Europe ne peut pas se reposer seulement sur un pays comme la France, et la France ne pourra pas raisonnablement s’occuper seule de la sécurité de l’Europe ». L’élaboration, à l’horizon de juin 2016, de la Stratégie globale de la politique étrangère et de sécurité de l’UE doit permettre de repenser la politique de sécurité et de défense.

Et parce que « Gagner la guerre ne suffit pas à gagner la paix », l’ensemble des politiques de l’Union doit avoir pour objectif de préserver la paix sur notre continent. C’est le plus important de tous les acquis communautaires, c’est pourquoi toutes les politiques de l’Union doivent servir à lutter contre les racines de la violence. Comme l’a souligné Gilles Pargneaux, « c’est uniquement par plus d’Europe que nous arriverons à mater et à combattre ces terrorismes ».

 

Revoir l’intervention en plénière : https://youtu.be/LNDXlLclu7Q

 

[1] « si un État membre est l’objet d’une agression armée sur son territoire, les autres États membres ont envers lui une obligation d’aide et d’assistance par tous les moyens »