La délégation socialiste française salue l’adoption du rapport de Virginie Rozière sur l’extension des indications géographiques aux produits manufacturés.

Aujourd’hui, il ne viendrait à personne l’idée de délocaliser la production de Roquefort ou de Bourgogne, tout simplement parce que ces produits sont indissociablement liés à un terroir. Et pourtant, l’identité des produits non-agricoles peut encore être usurpée, induisant les consommateurs en erreur et menaçant l’existence même des artisans européens.

En suivant Virginie Rozière (608 +, 43 -, 43 abs), le Parlement européen demande à la Commission d’étendre cette protection à certains produits manufacturés pour lesquels il n’existe pas, aujourd’hui, de réglementation européenne.

De « faux » couteaux de Laguiole « made in China » se vendent un peu partout en Europe, tout simplement parce qu’aujourd’hui rien ne protège le patrimoine manufacturé européen de cette concurrence déloyale. Il est temps de défendre l’emploi et la croissance à l’intérieur de nos frontières en empêchant la délocalisation de ces productions et en créant un lien indissociable avec les terroirs qui les ont vu naître.

Couteaux de Laguiole, tapisserie d’Aubusson, porcelaine de Limoges, cristal de Bohême, tartans écossais, marbre de Carrare…, ces produits industriels et artisanaux doivent être protégés à l’échelle européenne par un système d’enregistrement reconnu au niveau européen comme le demande Virginie Rozière.

Il appartient désormais à la Commission européenne de se saisir du dossier très largement soutenu au Parlement européen et par de nombreux États au Conseil. Avec notre collègue, nous demandons à la Commission de prendre en compte les indications géographiques dans la communication sur la stratégie pour le marché intérieur qu’elle doit rendre publique d’ici la fin du mois.