Jean-Paul Denanot (S&D). – Madame la Présidente, effectivement, comme l’indique clairement la résolution sur laquelle nous débattons, il faut aujourd’hui s’inquiéter de l’absence de pluralité politique au Cambodge. Le parti au pouvoir règne en maître et se permet même de dissoudre le principal parti de l’opposition, qui pourtant a obtenu des résultats significatifs aux élections locales.

La résolution met à nouveau l’accent sur les arrestations arbitraires et les emprisonnements sur des bases fallacieuses. Dans ces conditions, l’Union européenne se doit de poursuivre son action pour tenter de se faire entendre et de prendre des dispositions visant à frapper le gouvernement au portefeuille, comme vient de l’expliquer fort bien notre collègue Marc Tarabella. Par ailleurs, le secteur de l’habillement, qui est l’un des principaux secteurs économiques avec des débouchés sur l’Union européenne, doit également faire l’objet d’une attention particulière pour que nous ne vivions pas un nouveau Rana Plaza qui a endeuillé le Bangladesh.

Les prochaines élections de juin 2018 devront se faire dans la transparence et dans le respect des critères internationaux, faute de quoi l’Union européenne devra durcir ses relations avec ce régime, mais garder en tête qu’elle doit soutenir le peuple cambodgien.