Jean-Paul Denanot (S&D). – Madame la Présidente, chers collègues, il est temps de donner au projet européen les moyens de ses ambitions. La persistance des crises économique, sociale et migratoire fragilise aujourd’hui l’Union européenne, dont les capacités budgétaires demeurent beaucoup trop limitées.

Les défis actuels restent nombreux: emploi des jeunes, convergence socio-économique, équilibres territoriaux, migration, sécurité, défense. Ils doivent être traités en phase avec les aspirations de nos concitoyens qui attendent de nous solidarité, efficacité et progrès.

Mais cet engagement fort ne pourra être concrétisé sans un budget capable de soutenir l’action publique. Si des synergies sont à établir avec le secteur privé, notamment en vue de soutenir nos PME, il serait malhonnête de se dédouaner au profit d’une pensée libérale, qui oublie trop souvent que la création de valeur doit rester partagée. Les instruments financiers, qui remplacent trop souvent les lignes budgétaires, ne peuvent être exonérés d’un contrôle démocratique.

Nous devons, chers collègues, éviter la socialisation des pertes et la privatisation des bénéfices.