L’Europe a finalement trouvé un accord sur le budget rectificatif 2012 et le budget 2013.

Voter le budget, c’est un acte politique fondamental en démocratie : les grandes déclarations s’effacent devant la réalité des lignes budgétaires.

Parce que le budget européen est tourné vers l’investissement et donc vers notre avenir, nous nous sommes battus pour que les politiques favorables à la croissance, à l’emploi, à la jeunesse et à la lutte contre la pauvreté soient effectivement financées.

Au delà de ce vote qui permettra de régler les factures en souffrance pour 2012, force est de constater que le psychodrame annuel est chaque année plus absurde et soulève une question de crédibilité pour l’Union européenne. Cette situation n’est plus tenable : les Etats membres doivent honorer les engagements conjointement actés avec des moyens adéquats, sans donner ce spectacle détestable fait d’égoïsmes et d’économies de bouts de chandelle.

Alors que l’Union européenne traverse la crise la plus grave de son histoire, elle vient de se voir attribuer le Prix Nobel de la Paix. C’est pour nous l’occasion de rappeler que l’Union doit être solidaire avec ses citoyens et que nous attendons des chefs d’Etat et de Gouvernement qu’ils cessent ces querelles stériles et donnent les moyens à l’Europe de poursuivre son action. Ils doivent porter une ambition collective : cela passe par des ressources propres pour le budget européen, qui sont chaque jour plus incontournables. Il est temps que les moyens financiers soient cohérents avec la philosophie du projet européen pour que cesse la désillusion croissante des citoyens à l’égard des politiques menées par l’Europe. A ce titre, le vote d’aujourd’hui en faveur de la création d’une taxe sur les transactions financières montre le chemin à suivre !