La décision de l’Union européenne sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate a été reportée une nouvelle fois, ce dont les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent. C’est la preuve que la mobilisation de plusieurs États membres, dont la France, paye. Il faut aller jusqu’au retrait.
Après la décision d’augmenter de 110 % les seuils autorisés d’émissions d’oxyde d’azote par les véhicules, l’entêtement de la Commission européenne, de ses experts et fonctionnaires témoignerait de l’absence totale de discernement et de sens politique. Enfermés dans leur bulle, ils sont sourds et aveugles aux attentes fortes des citoyens en matière d’environnement, de santé et de protection des consommateurs. Sans parler de la traçabilité de la viande dans les plats préparés, toujours au point mort depuis le scandale de la viande de cheval.
M. Juncker avait promis une Commission « politique ». Allez, encore un effort !
Bruxelles doit au contraire aider les agriculteurs, premières victimes du glyphosate, en leur proposant des solutions alternatives à court terme. Cela nécessite un accompagnement financier de la Commission européenne pour favoriser l’utilisation de produits moins dangereux. Cela passe également par le développement des bio-contrôles et un changement progressif des modèles de production.
Une agriculture respectueuse de la biodiversité, de l’environnement et de la santé des agriculteurs et des citoyens n’est plus la question ; elle est la réponse M. Juncker !