Gilles Pargneaux (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, je connais votre probité, je connais votre expertise, je connais votre volonté, car nous travaillons ensemble, de protéger la santé des Européennes et des Européens.

Dans ce dossier, il y a urgence. Il y a urgence que vous preniez une initiative protectrice dans les mois à venir, avant l’automne prochain, pour contrer tout d’abord l’inquiétude grandissante des Européens devant les révélations récentes concernant ce perturbateur endocrinien préjudiciable à leur bonne santé et à leur espérance de vie.

Il y a aussi urgence sur les inquiétudes qui se développent en raison du manque de transparence. L’avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) aurait été fondé sur des études sponsorisées par l’industrie agrochimique. L’identité des 73 experts nationaux qui ont participé à cette évaluation reste inconnue.

J’espère donc qu’avant que les États membres prennent leur décision, à l’automne, le nouveau ministre français, Nicolas Hulot, sera en adéquation avec ce qu’il disait, le 20 avril, dans le cadre de la Fondation Nicolas Hulot: oui, il faut prendre ses responsabilités et protéger la santé des Européennes et des Européens, en interdisant ce renouvellement du glyphosate, compte tenu de l’inquiétude grandissante qu’il suscite.