Gilles Pargneaux (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, chers collègues, oui, aujourd’hui, la ville d’Alep, c’est l’enfer, l’enfer sur terre. Hôpitaux, écoles, camps de réfugiés, femmes, hommes, enfants, rien ni personne n’est épargné par le déluge de feu que le régime abat sur cette ville.

Face à cette violence et à ces massacres, nous devons malheureusement encore l’affirmer: la solution armée est une chimère. Entre les forces pro Assad, les mouvements rebelles, les groupuscules affiliés à Al Qaida comme le Front Al Nosra, les Kurdes, Daech ou encore la présence à peine voilée des Iraniens et des milices du Hezbollah, qui peut encore croire qu’une solution unilatérale est possible?

Désormais, l’urgence est d’apporter un soutien humanitaire à Alep. Mme Federica Mogherini a décidé de proposer de mobiliser 25 millions d’euros.

Ensuite, la perspective, c’est la sortie du tête-à-tête stérile entre les États-Unis et la Russie. À cet égard, l’Europe a son rôle à jouer: nous avons été les moteurs dans le rétablissement des relations avec l’Iran, aussi servons-nous de ce canal de discussion pour mettre la pression sur un acteur clé du terrain syrien.