Le Parlement européen a conclu aujourd’hui le cycle 2012 du semestre européen en approuvant le rapport de M. Gauzès.

« En commission parlementaire, nous avons grandement amélioré le rapport initial », explique Liêm Hoang-Ngoc, membre de la commission des affaires économiques. « Notre première exigence, c’est que la Commission européenne soit à l’avenir plus cohérente et équilibrée dans ses recommandations spécifiques pour chaque État membre, et quelle tienne compte des changements politiques », précise l’eurodéputé.

« Nous avons également rappelé le souhait du S&D et du PSE de promouvoir des emplois de qualité, en particulier pour les jeunes, et insisté sur des objectifs oubliés de la stratégie Europe 2020 comme l’inclusion sociale » ajoute Pervenche Berès, présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales. « Surtout, nous avons obtenu la création d’une garantie pour la jeunesse européenne contraignante, objet d’une campagne du PSE », détaille l’élue.

« Dans l’avis de la commission du budget, dont j’étais rapporteure, nous avons regretté l’absence d’un vaste débat public, franc et crédible, sur le semestre européen. Nous refusons un examen annuel de croissance bureaucratique, et souhaitons qu’il soit discuté et approuvé par le Parlement européen. La démocratisation du semestre européen doit absolument se faire avec le Parlement européen et les Parlements nationaux ! » insiste Catherine Trautmann, membre de la commission des budgets.

« Enfin, belle victoire, je me félicite d’avoir construit une majorité pour demander à la Commission d’exclure les contributions au budget de l’Union du calcul du déficit structurel défini dans le two-pack : en réalité, pas moins de 94% du budget de l’UE  » retourne  » dans les 27 pays de l’Union, il s’agit d’un véritable budget d’investissement » ajoute la Présidente de la délégation française du S&D.

« Cette exclusion nous permettrait d’obtenir des États membres qu’ils ne considèrent plus leur contribution nationale au budget de l’Union comme une variable d’ajustement et de contrer les tentatives de réduire artificiellement le volume des dépenses favorables à la croissance ! » conclut l’eurodéputée.