Pervenche Berès, rapportrice de la commission spéciale du Parlement européen sur la crise financière, économique et sociale et présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales voit en l’absence de résultats concrets du G20 qui s’est réuni ce weekend à Toronto les limites de cette structure de gouvernance mondiale.

En retard sur son agenda de régulation des marchés financiers face aux Etats-Unis qui venaient d’adopter leur réforme, l’Union européenne n’a pas su convaincre ses partenaires de l’importance d’une taxation des transactions financière et d’une contribution des banques à la stabilisation du système financier.

« L’Union européenne ne s’est pas donné les moyens de convaincre ses partenaires, elle devra donc le faire par la preuve en mettant en œuvre ces dispositifs à son échelle », exige l’eurodéputée socialiste française.

Pervenche Berès dénonce également la mobilisation de l’Union européenne et de ses Etats membres participants au G20 en faveur de l’assainissement des finances publiques dès 2011. « Les plans de rigueur annoncés vont saper le retour de la croissance et de l’emploi. Alors que les Etats-Unis relancent la croissance par l’endettement et que les pays émergeants misent sur l’investissement, l’Europe se fragilise, met en péril la croissance mondiale, perpétue les déséquilibres globaux qui ont mené à la crise et se prive des moyens de peser dans la compétition mondiale de demain ».