La France a placé François Hollande en tête devant son concurrent, ce qui pour les socialistes et démocrates en Europe n’est pas une surprise. Toutefois, il faudra attendre le second tour des élections, le 6 mai prochain, pour connaître l’issue finale du scrutin.

Commentant l’issue de ce premier tour de scrutin, Hannes Swoboda, Président du groupe S&D a déclaré:

« Sarkozy n’a pas su convaincre le peuple français. Ses arguments anti-européens ont été extrêmement inquiétants. Les annonces sur la remise en question de Schengen et la réintroduction des contrôles aux frontières ont révélé ce qu’il pense vraiment.

L’économie européenne a été influencée par la position faible et conservatrice prise par Nicolas Sarkozy. Au lieu de contrebalancer la politique de Merkel avec des mesures promouvant la croissance et l’emploi, il a suivi une ligne d’austérité drastique. Cette approche n’a conduit à aucun résultat positif dans les pays les plus affectés.

Quant au fort soutien apporté à Marine Le Pen, Hannes Swoboda a déclaré:

« Le soutien croissant à Marine Le Pen et la perte de confiance grandissante dans la population sont des conséquences de la mauvaise politique économique et sociale menée par la France mais aussi l’UE. Au lieu de résoudre ces problèmes économiques et sociaux, la politique d’austérité extrême les a renforcés. La rhétorique anti-européenne et nationaliste de Sarkozy a amené de nombreux électeurs à soutenir Marine Le Pen.

Le seul moyen de lutter contre cette tendance au nationalisme est une politique qui s’attache à traiter les problèmes de la crise au niveau national et européen comme l’a suggéré François Hollande. »

En vue du second tour de la présidentielle en mai, Hannes Swoboda estime que:

« François Hollande, en s’engageant à stabiliser à moyen terme le budget tout en menant une politique active en faveur de la croissance et de l’emploi, promet une société socialement plus juste.

Il ouvre également la voie à une Europe plus sociale en appelant à l’introduction de la taxe sur les transactions financières et à une politique fiscale plus équilibrée.

Nous voyons aujourd’hui de plus en plus d’experts et de d’hommes d’affaires dire que la victoire de Hollande conduirait à plus de sécurité et de stabilité.

Changer de l’approche d’austérité imposée par le couple Merkozy à une nouvelle voie comme le propose François Hollande, conduirait à stimuler la croissance et l’emploi et ainsi à l’équilibre des budgets. »