« Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de menacer des Etats. ». François Hollande, discours du Bourget.

Le Parlement européen a confirmé aujourd’hui, à Strasbourg, l’accord trouvé avec le Conseil sur la réforme bancaire la plus importante depuis l’éclatement de la bulle des subprimes et le début de la crise en 2008.

Les socialistes français et européens ont agi pour remporter, après l’introduction de la taxe sur les transactions financières, cette nouvelle bataille majeure dans ce long combat du politique face à la finance :

Le plafonnement des bonus bancaires, pour mettre un terme à l’avidité de traders bling-bling, c’est une victoire socialiste ;

La transparence imposée aux banques pour obtenir le détail de leurs activités pays par pays, c’est encore une victoire socialiste ;

L’exigence de fonds propres plus élevés et de meilleure qualité dans les banques pour empêcher l’économie casino, c’est toujours une victoire socialiste.

Certes, ce n’est qu’une bataille dans une guerre où les fronts sont nombreux. Mais le contexte politique actuel constitue une force pour aller plus loin. Le gouvernement français a d’ailleurs lancé un plan de lutte européen contre les paradis fiscaux et la fraude fiscale basé sur un changement de logique fondamental : nous voulons passer d’une logique de transmission de données à la demande à une logique d’échange automatique d’informations entre les autorités fiscales.

Par ailleurs, l’Union bancaire continue d’avancer grâce à la détermination des socialistes : l’objectif étant toujours de remettre la finance au service de l’économie réelle. Là encore, la France dirigée par François Hollande est en pointe en Europe pour établir une véritable supervision et avancer dans la prévention des crises bancaires, et assurer la réciprocité de l’application de ces engagements du G20 y compris par les Etats-Unis.

Parce que la construction européenne ne s’est pas faite en un jour, sa réorientation demande de la détermination et une vigilance permanente. C’est tout le sens de notre combat au Parlement européen.