La délégation socialiste française au Parlement européen a pris connaissance, aujourd’hui par voie de presse, d’une liste d’eurodéputés qui seraient visés – si l’information est confirmée – par une enquête ouverte par le parquet de Paris pour « abus de confiance », suite à une lettre de dénonciation mensongère et calomnieuse de Mme Montel, eurodéputée FN. Nous rappelons à cette dernière qu’elle doit 77000 euros au Parlement européen.
Les eurodéputés socialistes et radicaux dénoncent avec force cette diversion grossière vis-à-vis de l’affaire qui concerne le Front national. Il n’y a aucun rapport ! Pour rappel, les eurodéputés FN ont recruté des assistants parlementaires accrédités à Bruxelles (sous contrat direct avec le Parlement européen et payés par lui) et locaux et qui, pourtant, étaient en poste en tant que permanents au siège du Front national. Certains n’ont presque jamais badgé à Bruxelles, comme Mme Griset. Le préjudice pour l’institution européenne et donc pour tous les contribuables français et européens s’élèverait à plus 5 millions d’euros.
Dans l’attente de plus amples informations quant à la teneur des accusations portées, il semblerait que dans la dénonciation mensongère et calomnieuse faite par Mme Montel, quatre eurodéputés de la délégation socialiste française soient visés – et de façon encore plus surprenante un ancien membre de la délégation – parce que leurs assistants parlementaires auraient un engagement militant. Fort heureusement, rien n’interdit à un salarié, quel qu’il soit, de s’investir dans la vie de la cité et de militer politiquement. C’est même un choix dont nous nous félicitons !
Pour ce qui concerne les eurodéputés socialistes et radicaux, nous affirmons qu’il n’y a ni emploi fictif ni abus de confiance : tous les collaborateurs salariés travaillent pour leur député-e européen-ne. Il n’y a chez nous aucun permanent de parti rémunéré avec des fonds européens ! Nous tenons à la disposition de la justice tous les éléments, et nous nous réservons par ailleurs la possibilité de porter plainte contre Mme Montel pour dénonciation calomnieuse.
Enfin, nous continuons de plaider pour une transparence totale et un maximum de contrôle par le Parlement européen sur les assistants accrédités et locaux. Nous rappelons que M. Aliot, eurodéputé FN, s’était opposé à l’adoption de règles plus strictes dans le recrutement des assistants locaux et avait tenté une manœuvre afin d’opacifier les travaux du tiers-payant, dont le rôle est de servir d’intermédiaire entre l’institution et les députés en matière de versement des salaires et des cotisations sociales des assistants…