La délégation française du groupe S&D participera à la Marche des Fiertés à Budapest aux côtés des défenseurs des libertés.
Alors que le Parlement européen a débattu mardi 17 juin, puis adopté son rapport 2024 sur l’État de droit dans l’Union européenne, la délégation française du groupe S&D dénonce la montée continue des atteintes aux libertés fondamentales dans plusieurs États membres — au premier rang desquels la Hongrie de Viktor Orbán.
Le rapport adopté à Strasbourg a dressé un constat clair : les violations des valeurs européennes sont devenues systémiques. Les menaces contre la liberté de la presse, l’indépendance de la justice et les droits des groupes vulnérables appellent une réponse politique et juridique à la hauteur.
Cette alerte est d’autant plus urgente que la Hongrie a interdit la 30e édition de la marche des fiertés de Budapest, programmée le 28 juin 2025. En mars, la majorité de Viktor Orbán a modifié les règles sur les réunions publiques, permettant de qualifier les rassemblements pro-LGBTIQIA+ de violations de la loi sur la « protection de l’enfance ». Une instrumentalisation idéologique de la loi, contraire à la Charte des droits fondamentaux de l’Union.
Parallèlement, une nouvelle législation autorise désormais l’usage de technologies de surveillance de masse, y compris la reconnaissance faciale, pour cibler les manifestants et opposants politiques. Une mesure contraire au règlement européen sur l’intelligence artificielle, qui interdit ce type de pratiques liberticides.
En réaction à cette dérive autoritaire, de nombreux eurodéputés du groupe S&D, dont les membres de la délégation française Raphaël Glucksmann, Emma Rafowicz et Chloé Ridel, participeront à la Budapest Pride aux côtés de la société civile hongroise et des associations LGBTQIA+. Leur présence témoignera de la solidarité totale de notre délégation et du groupe S&D avec les citoyens hongrois dont les droits sont piétinés.
Alors que l’avocat général de la Cour de justice de l’UE a récemment conclu que la Hongrie, avec sa loi sur la soi-disant « protection de l’enfance », “a nié [les] valeurs fondamentales [de l’UE] et s’est ainsi significativement écarté du modèle de démocratie constitutionnelle”, nous devons avancer sur la procédure de l’article 7 et retirer à la Hongrie sa voix au Conseil de l’Union européenne.
Notre message est clair : face à la dérive autoritaire, ne restons pas silencieux. L’Union européenne doit être à la hauteur de ses valeurs. La défense de l’État de droit, des droits LGBTIQIA+ et des libertés civiles n’est pas optionnelle. Elle est le cœur même du projet européen. La Hongrie doit être sanctionnée, pour violation grave et répétée de la démocratie et des droits fondamentaux.