À l’initiative de Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique, le Parlement européen a débattu pendant cette session des révélations sur la réduction en esclaves des Ouïghours et adopté une résolution d’urgence aujourd’hui.
« Un peuple est réduit en esclavage. Le travail forcé dans les champs de coton du Xinjiang produit près de 20% du coton mondial. Les grandes marques européennes du textile sont liées au système concentrationnaire chinois. La lâcheté des dirigeants européens a permis au régime chinois d’aller toujours plus loin dans le crime et la cupidité des patrons des multinationales a conduit à inonder le marché européen des produits de l’esclavage. Cela doit cesser ! Cette résolution demande des actes, enfin ! » dénonce l’eurodéputé.
« L’Union européenne a les moyens de faire pression sur les autorités chinoises : nous sommes le premier marché du monde et toute menace de fermeture de notre marché pour ces produits de l’esclavage sera prise au sérieux à Pékin. Il nous faut interdire l’importation des biens issus du travail forcé des Ouïghours. Sans cela, nous sommes complices. » insistent les membres de la délégation.
« L’UE vient enfin de se doter d’un mécanisme de sanctions contre les responsables de violation des droits humains. Cette résolution exige d’en faire usage dès maintenant et sanctionner les responsables de la répression au Xinjiang. Viendra ensuite la législation européenne sur le devoir de vigilance : l’impunité des multinationales doit prendre fin. Elles doivent être tenues responsables des crimes de leurs fournisseurs ou sous-traitants, chinois en l’occurrence. L’UE doit remettre de la responsabilité dans cette pyramide d’irresponsabilité qu’est la globalisation. » conclut Raphaël Glucksmann.