Rappel des objectifs français pour l’éolien en mer

Le plan de développement des énergies renouvelables de la France issue du Grenelle de l’Environnement prévoit une accélération du développement de l’énergie éolienne en mer, et vise l’installation d’une capacité de 6 000 MW à l’horizon 2020, objectif confirmé lors du Grenelle de la Mer et lors de l’adoption de la nouvelle « feuille de route énergétique de la France ».

La France s’est d’ailleurs engagée auprès de la commission européenne à produire 23% de ses besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables d’ici 2020.

Un premier appel d’offre à partir du mois d’octobre 2010

En octobre 2010, une première série d’Appel d’Offre sera lancée par le gouvernement visant l’implantation de 3.000 MW d’éolien en mer. Les zones dans lesquelles seront lancés ces appels d’offres sont en cours de définition et seront communiquées dans les toutes prochaines semaines. Ce travail de planification, orchestré par l’Etat, est clairement de nature à contribuer au développement économique de notre territoire.

Dans ce contexte, il nous semble important de rappeler les points forts du projet que nous défendons au côté du groupe WPD.

Rappel du projet

Le groupe WPD porte, depuis 2007, le projet d’installer 60 éoliennes au large de Fécamp. Situé à plus de 14km des côtes, ce projet d’une puissance de 300 MW fait parti des plus éloignés des côtes françaises. Compte tenu du potentiel éolien de la zone, ce projet répondrait à la consommation annuelle de près de 500 000 habitants et produirait près de 7% des besoins énergétiques de la Haute-Normandie. L’investissement prévu avoisinera le milliard d’euros.

La concertation au cœur du projet

Ce projet a été le fruit d’une très large concertation avec l’ensemble des acteurs économiques, des élus, de la population. Un comité local de concertation regroupant, plaisanciers, pêcheurs et élus locaux a ainsi été créé en 2008 et s’est réuni à de très nombreuses reprises. Plusieurs réunions publiques ont également été organisées et ont permis de partager les résultats de la concertation. Une zone d’implantation possible a ainsi été définie prenant en compte les avis des élus (notamment ceux d’Etretat), des pêcheurs et des bureaux d’études environnementaux.

Un projet soutenu par la Pêche

Une intense concertation s’est tenue avec les pêcheurs afin d’identifier la zone d’implantation du projet.  Un voyage d’étude pêche sur des parcs éoliens offshore en Angleterre a également permis de valider à nouveau la zone et de lever certaines interrogations. Les pêcheurs se positionnent aujourd’hui favorablement au projet et affirment même qu’ils ne manqueront pas de l’appuyer auprès des autorités

Le projet Fécampois est ainsi le seul en France à bénéficier ainsi du soutien unanime, des professionnels de la pêche, des élus locaux, du public et des associations. En Haute Normandie, la zone au large de Fécamp est la seule à avoir été accepté par le comité régional des pêches de Haute Normandie et le comité local de Fécamp.

Une opportunité économique

Fort de cette unanimité autour de notre projet, il convient aussi de souligner l’impact économique et industriel qui résulterait de l’implantation de 60 éoliennes au large de Fécamp. Le port du Havre serait directement mis à contribution durant la phase de construction, laquelle générera la création de 500 emplois sur 3 ans, celui de Fécamp pourrait compter sur la création de 60 emplois durant la phase d’exploitation tout particulièrement pour ce qui est de la maintenance.

Un projet compatible avec  Natura 2000

Bien que notre projet se situe en zone Natura 2000, l’Etat, comme la Commission Européenne nous ont confirmé que : « le réseau Natura 2000 a vocation à concilier les activités humaines et la préservation de la biodiversité. Ce dispositif n’a pas pour effet d’interdire des usages professionnels et donc d’exclure à priori l’implantation d’éoliennes en mer. Il impose seulement une étude d’incidences destinée à vérifier la compatibilité de l’ouvrage avec la préservation des espèces et des habitats recensés sur les zones identifiées ».

Pour ce qui concerne les incidences possible sur les oiseaux, 18 mois d’observations ont permis de conclure à l’absence d’incidence notable sur les espèces ayant justifié la désignation du site Natura 2000 Littoral seinomarin. Ces conclusions ont d’ailleurs été transmises à la Direction Régional de l’Environnement de Haute Normandie, à la Préfecture de Haute Normandie et au Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer.

Notre projet est donc un projet abouti, fort d’une concertation très large et qui  s’inscrit tout autant dans une démarche de respect de l’environnement que dans une dynamique de développement économique. Et cela, en adéquation parfaite avec notre volonté d’inscrire la région Fécampoise au cœur des préoccupations en matière de  développement durable autour de notre Agenda 21. Ce projet représente aussi un atout important pour développer notre coopération avec l’Université du Havre autour des énergies renouvelables, coopération déjà très prolifique du fait de l’installation en 2006 de cinq éoliennes terrestres sur les hauteurs de Fécamp. C’est pourquoi nous attendons avec impatience et confiance la définition de la zone d’étude dans le premier appel d’offre.