Edouard Martin (S&D). – Monsieur le Président, ce débat démontre si, toutefois, certains en doutaient, que l’Europe n’a aucune politique industrielle, l’Europe n’a aucune stratégie pour défendre son industrie et les millions d’emplois qui y sont associés. La seule feuille de route consiste à organiser une concurrence exacerbée et, à ce jeu-là, les Chinois vont nous donner une bonne raclée, hélas. Car, si votre seul objectif, c’est la politique du prix, nous ne serons jamais compétitifs face à la Chine. Là-bas, tout est beaucoup moins cher, y compris les commissaires et les ministres.

Votre rôle – notre rôle – est de défendre l’intérêt des citoyens européens, et pas simplement celui du consommateur. Dehors, il y a des centaines de travailleurs inquiets pour leur avenir qui demandent à être écoutés et entendus. Ils sont inquiets pour leur avenir. Vous ne pouvez pas décider pour eux, sans eux, car reconnaître le statut d’économie de marché à la Chine, c’est autoriser tout ce que vous interdisez aux États membres.

Mesdames et Messieurs de la Commission, Mesdames et Messieurs du Conseil, de quel côté êtes-vous? À qui profitera ce crime? En tout cas, à l’évidence, pas au monde du travail.