Emmanuel Maurel (S&D). – Monsieur le Président, la réglementation des marchés financiers est évidemment un impératif qui rassemble la quasi-totalité des citoyens européens, qui ont été les témoins et, souvent, les victimes des crises successives, notamment celle de 2008, qui a démontré la place exorbitante qu’avaient prise certains instruments financiers très complexes dans l’orientation de nos économies.
J’entends les arguments en faveur du report, mais j’insiste sur un point: ce report ne peut pas être un blanc-seing donné à la Commission pour remettre à plus tard, voire abandonner, des mesures qui sont absolument nécessaires. Je pense notamment au scandale de la spéculation sur les matières premières et les denrées alimentaires.
Enfin, je pense qu’il faut aborder une dernière chose. On ne peut pas fermer une porte pour mieux en ouvrir une autre, et l’inquiétude que nous avons, notamment au sein du groupe social-démocrate, c’est la libéralisation aveugle de certaines pratiques comme la titrisation, qui est aujourd’hui prévue dans le cadre du projet d’union des marchés des capitaux. Nous serons par conséquent vigilants sur ce point, mais, encore une fois, ce texte va dans le bon sens.