Strasbourg, le 14 avril 2005 – Le Parlement européen s’est prononcé à une très large majorité en faveur de l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne. « C’est une bonne chose », explique Martine Roure face aux craintes qu’expriment certains d’un nouvel élargissement qui ouvrirait la porte à l’insécurité sociale, la criminalité et l’immigration massive de peuples de l’est.

L’engagement qu’a pris le Parlement européen vis-à-vis de la Roumanie est en effet positif, mais n’est pas pour autant un chèque en blanc, comme l’explique le rapport du député socialiste français Pierre Moscovici. En effet, la résolution politique d’accompagnement portant sur la Roumanie, élaborée par le député socialiste, se montre lucide et exigeante sur les problèmes auxquels doit faire face la Roumanie. Elle se réjouit des réformes introduites en Roumanie ainsi que des engagements pris par le gouvernement récemment désigné, pour, par exemple, renforcer la liberté de la presse, améliorer les équipements scolaires, ou encore participer à la « Décennie de l’inclusion des Roms ». Mais elle a aussi attiré l’attention sur plusieurs carences graves auxquelles il faut encore remédier, notamment:

– dans le domaine de la justice et des affaires intérieures en ce qui concerne la lutte contre la corruption, la criminalité organisée, le contrôle des frontières, la reconnaissance et la protection des minorités (notamment Rom et hongroise);

– dans le domaine de la concurrence  en ce qui concerne les aides d’Etat

– dans le domaine de l’environnement en ce qui concerne la mise en oeuvre de la législation dans tous les secteurs et l’alignement de la législation horizontale.

Des clauses de sauvegarde spéciales sont notamment prévues pour ce qui ressort du domaine de la justice et des affaires intérieures, mais également du domaine de la concurrence.

« L’espoir vient de cette intégration. La population rom mieux intégrée en Roumanie ne sera alors plus jetée sur les routes comme aujourd’hui« , termine l’eurodéputée socialiste lyonnaise. « Il faut être vigilant sans pour autant stigmatiser la population roumaine, tout comme la population bulgare par ailleurs« , prévient elle.