Jeudi 7 octobre, le Tribunal constitutionnel polonais – institution sous contrôle du parti populiste Droit et justice (PiS) – a rejeté l’autorité de la justice européenne. C’est une escalade supplémentaire de la part du PiS pour contester les principes fondamentaux de notre Union.
« Les citoyens polonais ne se trompent pas sur les conclusions qu’il faut en tirer : le pouvoir polonais attise la crainte d’un Polexit, une sortie de la Pologne de l’Union européenne. Une très grande majorité de Polonais, opposés à cette idée, sont descendus en masse dans la rue ce week-end pour défendre l’appartenance de leur pays à celle-ci » considèrent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.
Cette bataille, engagée par les citoyens polonais, est menée dans l’intérêt de tous les citoyens de l’Union : en effet, dans de nombreux États – y compris en France – on voit des responsables politiques – parfois inattendus – contester la primauté du droit européen.
L’Union européenne a depuis quelques mois une arme budgétaire – la conditionnalité liée à l’État de droit – pour intervenir : les fonds du plan de relance européen à destination de la Pologne sont actuellement bloqués, à juste titre, et doivent le rester tant que cette situation perdure.
« Nous nous tenons aux côtés de ceux qui se battent pour la démocratie, la liberté d’expression, les droits des femmes et toutes les libertés fondamentales, y compris les droits LGTBI comme le Parti Nowa Lewica, pour défendre la Pologne et les Polonais des agissements d’un Gouvernement, celui du PiS, contre son peuple. Nous proposerons une résolution la semaine prochaine au Parlement européen » concluent les membres de la délégation.