Madame la Présidente, cette directive est le fruit de deux ans et demi de travail acharné et elle est attendue par toute la culture européenne: artistes, auteurs, journalistes, producteurs, éditeurs, chercheurs. Mais elle est aussi attendue par les utilisateurs et les consommateurs car elle va apporter la sécurité juridique et sortir les nouveaux usages de l’arbitraire des plateformes. Elle est aussi la preuve que l’Europe est capable d’affirmer sa souveraineté face à des entreprises devenues monstrueuses par leur taille, mais aussi par leurs pratiques de pillage de nos données personnelles, de nos vies privées, de notre temps, mais aussi, dans le cas présent, du travail des auteurs et des artistes européens. Comment accepter que le travail ne soit plus rémunérateur parce qu’il s’agit de numérique? Au contraire, tout travail mérite salaire! Quant à leurs pratiques de lobbying agressif et mensonger, nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les multiples infractions à nos règles de transparence, sur les menaces que nous avons reçues, sur les financements pour le moins obscurs d’un certain nombre de plateformes et d’organisations. Alors j’espère que le vote de ce midi marquera l’acte I du combat victorieux de l’Europe contre l’ultralibéralisme prédateur et pour la culture européenne.