La Commission européenne a présenté aujourd’hui un projet de directive sur le salaire minimum. La délégation de la gauche sociale et écologique se félicite de ce premier pas sur une proposition phare des candidats Envie d’Europe lors des dernières élections européennes.

« Le risque était qu’à la demande du patronat européen, la Commission européenne se contente de recommandations : nous avons un projet de directive sur la table, c’est une première victoire pour que l’Union européenne soit une source de progrès social » se félicitent les membres de la délégation.

« Néanmoins, nous constatons à regret que pour que cette proposition soit un dénominateur commun entre les pays qui recourent à la loi et ceux qui passent par la négociation collective dans la fixation du salaire minimum (notamment les Scandinaves), elle reste assez timide dans son approche générale. De même, elle n’entend pas imposer l’introduction de salaires minimums dans les pays où ça n’existe pas mais plutôt mettre en place les structures pour y parvenir. Nous devrons corriger ces points fondamentaux dans le travail parlementaire et renforcer le mécanisme de suivi pour garantir un résultat partout dans l’UE » insistent les membres de la délégation.

« Pour autant, de nombreux points du projet de directive vont dans la bonne direction : tous les travailleurs seront couverts, y compris ceux des plateformes numériques. C’est là un point important, comme le renforcement du rôle des partenaires sociaux. Autre point positif : la clause de non-régression. La directive ne pourra en aucun cas constituer un prétexte pour affaiblir le salaire minimum dans un État membre, et il sera donc toujours possible de faire preuve de davantage d’ambition » ajoutent les membres de la délégation.

« Ces éléments sont nécessaires car le texte est un peu faible quant aux critères pour définir un salaire minimum dans un État membre. Pour notre part, nous continuerons de plaider, comme pendant la campagne, en faveur d’un salaire minimum fixé à 65 % du salaire médian au niveau national, ce qui en France reviendrait à augmenter le SMIC net d’environ 200 euros par mois » concluent les membres de la délégation.