La délégation socialiste française au Parlement européen est profondément indignée par les manœuvres diverses et variées orchestrées par Nicolas Sarkozy pour permettre à Brice Hortefeux de siéger au Parlement européen.

 

« La démission de Catherine Soullie est un épisode de plus», souligne Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.

 

Au nom de l’ensemble des eurodéputés socialistes français, elle dénonce « un énième fait du prince. L’ancien ministre de l’intérieur – qui n’a jamais siégé au cours de cette législature et qui sera selon toute vraisemblance nommé conseiller de l’Elysée prochainement – vise les législatives de 2012 : l’imposer – au mépris de toutes les règles – comme député européen revient à lui permettre de siéger pendant une année à peine. Nicolas Sarkozy nous démontre une nouvelle fois son mépris pour la fonction de parlementaire européen, qui nécessite investissement, temps et travail pour bâtir une véritable crédibilité. Faire de l’eurodéputé un simple pion, c’est faire le jeu de l’antiparlementarisme, tout en affaiblissant la position de la France ».

 

« Par ailleurs, Brice Hortefeux, déjà sous le coup de trois procédures judiciaires, ne peut, en tant qu’ancien Ministre de l’Intérieur, faire preuve d’une si grande légèreté avec les règles électorales », conclut l’eurodéputée.