Jean-Paul Denanot (S&D). – Monsieur le Président, chers collègues, demain – je l’espère en tout cas –, notre Parlement européen votera un refus clair des coupes sombres proposées par le Conseil dans le budget général 2018. Ce vote sera un signe fort, en opposition à une position incompréhensible et – j’oserais le dire – irresponsable, en décalage complet avec les besoins réels des citoyens européens.

Aujourd’hui, je dois vous le dire, je suis inquiet. Certes, nous renforçons les sommes allouées à l’initiative pour l’emploi des jeunes, certes, nous actons une aide substantielle aux jeunes agriculteurs qui s’installent, certes, notre position reflète une aide explicite à toutes les politiques durables dans les secteurs de l’emploi, de l’énergie et de l’inclusion sociale et, pourtant, aujourd’hui, je suis inquiet. Je suis inquiet que la conciliation budgétaire à venir ne se transforme en mascarade et que les États membres nous contraignent à l’adoption d’un budget, une fois de plus, au rabais.

Je souhaite rappeler que le budget 2018 – comme les autres d’ailleurs – ne pourra pas être voté sans l’accord du Parlement européen. Si sa voix devait ne pas être entendue, notre chambre devrait, je le crois, envisager de le refuser.