C’est dans un contexte de double crise européenne et mondiale que la Commission européenne a présenté ce mercredi sa très attendue stratégie de la « Ferme à la Fourchette ».

La Commission a annoncé la mise en place d’un cadre législatif à travers 27 initiatives (législatives et non législatives) qui composeront le plan d’action découlant de la stratégie « Farm to Fork », et qui s’intégrera pleinement dans le Pacte vert européen. Pour la Délégation de la gauche sociale et écologique, l’application du principe de prévention tout au long de la chaîne de production, de transformation et de commercialisation reste le moyen le plus efficace pour atteindre l’objectif visant à réduire les risques.

« Il est essentiel, pour obtenir une protection maximale du consommateur, que les préoccupations de sécurité sanitaire et de qualité soient indissociables des produits alimentaires, depuis le producteur jusqu’au consommateur », explique Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste membre de la Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs au Parlement européen. « Cela impose donc une approche globale intégrée de la ferme à la table, selon laquelle producteurs, transformateurs, transporteurs, vendeurs et consommateurs jouent chacun un rôle essentiel pour garantir la sécurité sanitaire et la qualité des aliments ».

Et d’ajouter « Dans ce cadre, nous ne pouvons que regretter les ambitions revues à la baisse de la Commission européenne en matière de nouvelle politique alimentaire de l’UE. En effet, si la stratégie de la « Ferme à la table » favorisera l’harmonisation des étiquetages sur les emballages en 2023 sur la base d’un volontariat, elle n’imposera cependant pas d’étiquette type et ne va rien proposer de concret en passant par une étude d’impact », déplore l’eurodéputée. Les attentes concernant un nouveau système d’étiquetage des denrées alimentaires à l’échelle de l’UE sont pourtant très fortes.

« L’adoption d’un système d’étiquetage nutritionnel obligatoire et uniforme en Europe est cruciale. Les consommateurs doivent pouvoir trouver facilement les aliments qui leur conviennent. Il est primordial d’adopter une approche préventive rigoureusement conçue, ciblée sur le contrôle du processus pour améliorer la sécurité sanitaire et la qualité des aliments ». 

L’élaboration et la mise en place d’un système de contrôle alimentaire doivent se faire dans la transparence : « la confiance des consommateurs, quant à la sécurité sanitaire et à la qualité de la nourriture, dépend de leur opinion concernant l’intégrité et l’efficacité des instances et des activités de contrôle alimentaire », conclut la Délégation de la gauche sociale et écologique.