C’est un moment historique pour la planète : 195 Etats, par-delà leurs divergences, ont réussi à s’accorder pour mener ensemble le combat du siècle contre les bouleversements climatiques. C’est là un grand pas pour l’Humanité.
Le Parlement européen, par la voix de Gilles Pargneaux, avait plaidé pour des objectifs climatiques juridiquement contraignants, accompagnés d’outils financiers solides. Force est de constater que l’ambition est au rendez-vous ! Grâce aux efforts de l’Union européenne, de la France et des pays les plus vulnérables, il a été possible d’atteindre un objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C. Il y a encore quelques mois, cela paraissait irréalisable et pourtant nous l’avons fait.
Pour se hisser à la hauteur de l’enjeu, la question des financements a été cruciale. Une réponse adéquate y a été donnée. Un plancher de 100 milliards de dollars disponibles chaque année à partir de 2020 pour lutter contre le changement climatique a été sanctuarisé. 100 milliards de départ qui auront vocation à être augmentés dans les années à venir ! Ambition et financements font de cet accord un texte climatique d’une ambition rare.
Retenons également qu’un mécanisme de révision des engagements quinquennal a été défini avec l’accord de Paris. Un pas en avant majeur pour ne pas laisser retomber la pression dans les années à venir et pour nous donner les moyens de parvenir à respecter l’engagement des 1,5 °C.
Il y aura toujours des esprits chagrins, des « y’a qu’à faut qu’on », qui viendront critiquer un résultat insuffisant ou, au contraire, qui irait trop loin. A ceux là, nous leur suggérons de faire preuve de modestie : parvenir à un accord avec 196 parties prenantes sur un tel sujet est tout simplement un résultat exceptionnel et historique.
Le français est, historiquement, la langue de la diplomatie. Par son travail ces derniers mois, et plus encore ces derniers jours, Laurent Fabius aura marqué notre histoire et l’avenir de la planète. Il aura inventé la diplomatie climatique. Les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux souhaitent témoigner de leur reconnaissance et de leur respect pour un tel travail diplomatique qui fait honneur à la France ! A nous tous maintenant d’en faire le point de départ d’une nouvelle ambition européenne.