Conflit Airbus – Boeing à l’OMC

Ce n’est pas  forcément le premier qui a parlé qui a raison…

Une bataille juridique oppose depuis déjà de nombreuses années les deux avionneurs à L’OMC. La semaine dernière, l’OMC a rendu un rapport intérimaire de 1000 pages, confidentiel, qui expose une première analyse des accusations portées par les Etats-Unis contre l’Europe et les soutiens financiers qu’elle accorde à Airbus.

 » Il est pour le moins singulier de voir déjà certains responsables politiques américains préempter de l’issue de ce conflit alors que le rapport concernant les accusations portées par l’Europe contre les Etats-Unis ne sera rendu qu’en 2010″ a déclaré Kader Arif, porte-parole socialiste de la commission du Commerce international au Parlement européen.

En outre, il semblerait que 70% des reproches formulés par l’administration américaine n’auraient pas été retenus. Principal instrument dénoncé par les Etats-Unis, les avances remboursables seraient considérées comme « une manière admissible d’avoir un partenariat avec les gouvernements », ce qui ne mettrait donc pas en péril le financement du nouvel avion l’A350XWB.

« Je me suis déjà prononcé pour soutenir le système d’avances remboursables européen, un mécanisme qui découlait d’un accord entre l’Europe et les Etats-Unis, que ces derniers ont unilatéralement brisé. J’ai toutes les raisons de penser que cet instrument ne sera pas condamné à l’OMC » a précisé l’eurodéputé. J’attends donc, l’annonce publique par l’OMC de ses conclusions sur Airbus, ainsi que celles sur les aides publiques américaines à Boeing qui sont des subventions directes car non remboursables ».

« Comme socialiste, je défends la nécessité d’une véritable politique industrielle à l’échelle européenne. L’industrie aéronautique, secteur stratégique, est l’un des premiers fleurons de cette politique industrielle européenne » a tenu à rappeler Kader Arif. C’est pourquoi, jusqu’au bout, mon engagement sur cette question sera total et je continuerai au Parlement européen à exprimer une position ferme et à soutenir notre industrie aéronautique ».