Martine Roure, rapporteure pour le Parlement européen sur la mise en œuvre de la Directive sur les conditions d’accueil des demandeurs d’asile, se félicite des propositions avancées par la Commission européenne destinées à renforcer les droits des candidats à l’asile en Europe. Les socialistes européens plaident depuis de nombreuses années déjà en faveur d’une véritable politique européenne commune d’asile harmonisée par le haut.

Les Directives actuelles laissent en effet une marge de manœuvre trop importante aux Etats membres au détriment de la protection des droits des demandeurs d’asile. Martine Roure a pu en témoigner à de nombreuses reprises ces dernières années lors de visites dans des centres de rétention partout en Europe: les conditions d’accueil sont fort différentes d’un pays à l’autre et indignes dans de nombreux cas.

« Le paquet de mesures proposé par la Commission permettra de garantir une plus grande harmonisation des conditions d’accueil en Europe et de garantir le respect des droits« , explique l’eurodéputée socialiste française, membre de la commission parlementaire des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures. Elle précise que la révision des Directives actuelles se fera en codécision avec le Parlement européen.

L’eurodéputée est, en outre, satisfaite des propositions de révision de Dublin II. Elle appelle de ses vœux une révision en profondeur du Règlement Dublin II afin de garantir que les demandeurs d’asile dans le système de Dublin aient un accès effectif aux procédures d’asile.

« Il faut aboutir à un traitement plus juste et équitable à la fois pour les demandeurs d’asile mais également pour les Etats membres aux frontières de l’UE et qui sont confrontés à un nombre croissant de demandeurs d’asile« , souligne la socialiste française.

« Les propositions de la Commission de renforcer les droits de demandeurs d’asile et la possibilité de geler tout transfert vers un pays qui fait face à un afflux massif sont un pas dans le bon sens« , estime-t-elle.

« Mais, elles doivent s’inscrire dans un cadre plus large de solidarité européenne entre les Etats membres et complétées par un instrument européen qui permettra la mobilité des réfugiés dans toute l’UE« , avance Martine Roure, tout en se réjouissant en particulier des propositions de la Commission sur le principe de non détention des demandeurs d’asile et l’interdiction de détention des mineurs.

Bruxelles, le 4 décembre 2008