Ce mardi 18 décembre, la commission de la pêche du Parlement européen s’est prononcée sur les quelque 3000 amendements du règlement de base de la réforme de la PCP, durant un vote marathon qui a duré plus de trois heures. Le texte amendé a été voté à une très courte majorité.

Parmi les points positifs il est à noter qu’une très large majorité de membres a voté contre toute forme de concession de pêche, forme de privatisation de la ressource, programmée par la Commission européenne.

Pour autant, le texte ainsi voté met en péril un certain nombre d’activités de pêche ainsi que les emplois et la prospérité économique et sociale de nos littoraux.

Le RMD, mode de calcul scientifique qui permet le renouvellement de la ressource, a été voté par une large majorité. Malheureusement, la définition du seuil n’est pas clairement établie et ne permet ni une approche scientifique ni rationnelle.

Enfin, le débarquement des captures indésirées va à l’encontre des intérêts des activités de pêche et de l’environnement. Il est à déplorer que la commission de la pêche n’ait pas pris en compte les difficultés de mise en place de cette mesure dans les pêcheries mixtes, pêcheries où plusieurs espèces sont capturées. Avec l’adoption d’un calendrier très contraignant et très prématuré, le débarquement s’échelonnera de 2014 à 2017, et cette mesure changera radicalement et péniblement le quotidien des pêcheurs. De plus, la transformation et la commercialisation des rejets en farines animales remet en cause tous les efforts de sélectivité de la profession. La commission de la pêche a décidé de déplacer le problème à terre et de ne faire aucune concession aux pêcheurs.

Considérant les points positifs et négatifs de cette proposition, j’ai choisi de voter contre le texte tel qu’amendé.

Le vote d’aujourd’hui ne scelle cependant en rien l’avenir de la PCP. Il est d’ailleurs à prévoir que le débat ne fera que s’intensifier jusqu’au vote en Plénière prévu pour février.

En tant que Députée européenne, je continuerai à défendre l’emploi, l’économie du littoral, la ressource et l’environnement, en d’autres termes le développement durable.