À la veille du Conseil européen extraordinaire convoqué par Antonio Costa, nous réaffirmons notre soutien inconditionnel à l’Ukraine, illégalement envahie par la Russie.
Nous saluons l’élan de solidarité européenne démontrée à l’Ukraine et à son Président démocratiquement élu Volodymyr Zelensky, à Londres, à l’initiative de notre camarade travailliste Keir Starmer. L’heure est maintenant aux actes.
Nous exigeons des chefs d’État et de Gouvernement qui se réunissent demain à Bruxelles qu’ils se hissent à la hauteur du moment de bascule historique que nous vivons, et qu’ils prennent les décisions qui s’imposent :
- Renforcement des sanctions contre la Russie
- Embargo sur les importations de gaz naturel liquéfié russe et accélération de la transition écologique, pour ne plus être dépendant des puissances fossiles
- Confiscation des avoirs russes gelés qui doivent être affectés à l’Ukraine, pour remplacer rapidement l’aide américaine sans faire peser l’effort de guerre sur nos concitoyens européens
- Investissement massif, y compris grâce à un emprunt commun de 500 milliards d’euros, dans les capacités de défense européennes, qui doivent être développées et acquises conjointement pour en finir avec la fragmentation, avec une préférence européenne stricte, pour que les investissements européens bénéficient aux industries et aux travailleurs européens.
Il n’y a rien de plus urgent que de permettre à la résistance ukrainienne de tenir et de prendre en main notre propre sécurité, en construisant une défense véritablement européenne.
Nous devons bâtir, enfin et sans délai, une Europe puissante. Une Europe capable de mettre en œuvre ses propres politiques en fonction de ses principes et de ses intérêts. Une Europe dont la naïveté dans un monde d’agression, de confrontation et d’imprévisibilité est révolue. Notre sécurité, l’existence même de nos démocraties et de notre modèle social sont en jeu.