Le Parlement européen a adopté aujourd’hui un rapport d’initiative demandant à la Commission européenne de présenter une législation pour lutter contre la déforestation liée à l’exploitation croissante de l’huile de palme.
Tous les citoyens doivent savoir : le développement des cultures de palmiers à huile a été responsable de 20 % de la déforestation mondiale ces 20 dernières années et provoque des dégâts considérables sur l’environnement, l’économie et le bien-être humain.
Si c’est en Europe et aux États-Unis que l’obésité frappe à cause de la consommation excessive d’huile de palme, notamment sous forme de Nutella, c’est en Indonésie, en Malaisie et en Afrique que la nature est saccagée.
Alors que des politiques publiques volontaristes réussissent à diminuer la consommation de matière grasse dans l’alimentation, dont d’huile de palme, le biodiesel a pris le relais et continue de tirer la production vers le haut.
Jusqu’à présent, l’huile de palme a échappé à toute tentative d’encadrement législatif européen. Cette situation ne peut plus durer. Nous appelons à plusieurs initiatives, notamment à l’introduction de critères spécifiques à la lutte contre la déforestation due à l’huile de palme dans les accords commerciaux conclus par l’Union européenne, à la mise en place d’un Plan d’action sur la durabilité de l’huile de palme, au développement de critères de certification de la durabilité de l’huile plus ambitieux, au renforcement des exigences et contrôles en matière de gestion des plantations, à la suppression de l’incorporation d’huile de palme dans les biocarburants et, enfin, à l’augmentation des taxes à l’importation d’huile de palme en Europe.