La délégation socialiste française a dénoncé avant-hier l’hypocrisie des députés européens UMP, qui imposent la rigueur budgétaire en France et en Europe, et demandent dans le même temps des politiques agricoles et de cohésion qui restent fortes.

« Prétendre faire toujours plus avec moins est malhonnête et démagogique« , réitère Catherine Trautmann.

Pour preuve, lors des votes sur le budget 2011, la délégation UMP a par exemple voté contre :

– la création d’une ligne « ressources propres – taxe sur les transactions financières » ; seule Sophie Auconie a voté pour parmi les signataires de la lettre à Bruno Le Maire. Alain Cadec et Maurice Ponga ont voté contre, Marie-Thérèse Sanchez-Schmid n’a pas pris part au vote. Où est la cohérence ?

– le dépassement des plafonds financiers sur la rubrique du budget qui concerne notamment le Fonds Social Européen (FSE) et le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). Ce dépassement était proposé par l’ensemble des socialistes européens, pour atteindre un niveau de crédits de paiement suffisant ; en refusant d’aller au-delà des plafonds, les élus UMP et PPE ont obéi aux injonctions du Conseil.

Par ailleurs, la décision du report du positionnement du Parlement européen sur le financement complémentaire d’ITER en 2012 et 2013 a été prise en conférence des présidents, et ne remet aucunement en cause le projet.

Enfin, sur la question des ressources propres – qui permettraient précisément de financer les politiques structurelles de l’Union européenne – Jean-Pierre Audy, président de la délégation UMP au Parlement européen, a expliqué pourquoi et comment « sur le budget, Alain Lamassoure[1] avait tout lâché« , lors d’un webdébat organisé par Toute l’Europe, et face à Catherine Trautmann [le débat est disponible sur notre site, en cliquant ici, ainsi que sur le site de Toute l’Europe, en cliquant ici ; le budget est le dernier sujet traité].

La délégation socialiste travaille, avec responsabilité, sur les questions cruciales que sont l’avenir de la PAC et l’avenir de la politique de cohésion« La commission SURE sur les perspectives financières de l’Union européenne, à laquelle je participe, est chargée de faire des propositions concrètes sur le futur périmètre financier des politiques communautaires, précise l’eurodéputée Estelle GrelierC’est dans le cadre de ces travaux que les positions des différents groupes politiques sur les politiques sectorielles, dont la PAC et la politique de cohésion, sont aujourd’hui exprimées et débattues sérieusement ».


[1] Député européen UMP, président de la commission des budgets