Les députés européens de la commission des Budgets se sont opposés aujourd’hui aux coupes proposées par les États membres sur le budget de l’Union pour 2015 qui ne permettent pas les investissements nécessaires à une croissance durable et créatrice d’emploi.
En outre, ils ont fait des propositions concrètes pour résoudre la crise des paiements. De quoi s’agit-il ? Du risque pour des collectivités, des laboratoires de recherche, des étudiants d’Erasmus de devoir attendre les aides européennes qui leur étaient promises. Pourquoi ? Parce que les Etats membres ont voté des crédits d’engagements mais refusent les crédits de paiements correspondants. Une mobilisation de 4 milliards d’euros a donc été exigée par les eurodéputés pour que l’Union puisse payer ses factures.
« Un important travail de négociation avec les autres groupes politiques en amont a permis le vote ce matin d’un texte solide, soutenu par la majorité des députés », explique Jean-Paul Denanot. « Les coupes importantes faites sans discernement par les gouvernements de l’Union vis-à-vis de la proposition de la Commission ont été rectifiées. Nous ne soutiendrons pas uniquement en parole la recherche, les fonds régionaux, ou les PME, nous voulons les crédits qui vont avec. Les États membre doivent payer leurs factures » poursuit Isabelle Thomas.
« Grâce à l’intervention de la rapportrice générale socialiste Eider Gardiazabal Rubia, les lignes concernant la coopération au développement, l’aide humanitaire, mais également les programmes touchant à la promotion des outils culturels et de citoyenneté ont fait l’objet d’une réévaluation à la hauteur des enjeux » mentionnent également les deux eurodéputés français.
« La balle est désormais dans le camp des Etats. Le Conseil doit faire preuve de cohérence et d’ambition : les positions dévoilées jusqu’ici sont en totale contradiction avec les engagements pris. Ce sont malheureusement les porteurs de projets et les régions qui doivent en assumer le coût » s’inquiète encore Jean-Paul Denanot. « L’Union européenne a besoin d’un budget au service de la relance économique et de la création d’emplois. En refusant d’honorer leurs obligations, les gouvernements portent une atteinte grave au projet européen et ne font qu’augmenter le nombre des eurosceptiques dans l’Union » conclut Isabelle Thomas.