Sylvie Guillaume (S&D). – Madame la Présidente, au milieu de l’incertitude sur les options de sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni et de l’incompréhension soulevée par le comportement du premier ministre britannique, la position du Parlement européen arrive à point nommé.
Au travers de la résolution, notre message destiné à la classe politique et aux citoyens britanniques est d’ailleurs particulièrement limpide. Les Européens privilégient une sortie ordonnée, qui garantisse la paix civile en Irlande, qui respecte les droits des citoyens européens résidant au Royaume-Uni et ceux des citoyens britanniques installés dans l’Union, soit une sortie ordonnée conforme aux règles européennes et dans le respect des engagements financiers du divorce.
Notre message est également clair sur une extension du délai à laquelle nous nous résoudrions si les élections devaient intervenir.
Maintenant, nous attendons avec impatience que le premier ministre britannique fasse des propositions intelligibles et prenne ses responsabilités. Et puisque j’en suis à parler d’un premier ministre qui prenne ses responsabilités, je voudrais qu’on ait une pensée attristée à l’égard de quelqu’un dont nous lisons qu’il souffre silencieusement depuis trois ans et s’interroge tous les jours sur le sens de tout cela, David Cameron, qui, pour des raisons tactiques, a déclenché ce chaos bien peu conforme à la grande tradition démocratique britannique.