Emma Rafowicz, membre de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres
Hier, le Parlement européen a débattu de l’Initiative citoyenne européenne « Ma voix, mon choix : pour un avortement sûr et accessible », portée par plus d’un million de signatures. Aujourd’hui, nous voterons une résolution demandant à la Commission européenne de mettre en place un mécanisme financier européen pour garantir concrètement l’accès des femmes à un avortement sûr et légal.
Partout en Europe, les droits des femmes sont attaqués — parfois frontalement, parfois par l’asphyxie : fermetures de centres, intimidation, restrictions déguisées, désertification médicale, culpabilisation organisée. Le résultat est toujours le même : des femmes empêchées, mises en danger, ou contraintes de partir loin, vite, seules, à leurs frais.
Nous refusons cette Europe à deux vitesses où la liberté des femmes n’est parfois plus garantie.
Parce que le droit à l’avortement est un droit fondamental, la réponse doit être européenne. C’est l’esprit de la proposition pour laquelle les féministes et activistes de MyVoiceMyChoice se battent : un mécanisme de soutien financier, adossé à un financement de l’Union, permettant d’offrir un accès effectif à des avortements sûrs.
Notre ligne est simple : quand l’extrême droite masculiniste s’attaque aux droits des femmes, nous voulons une Europe qui les protège, partout, tout le temps.
Nous appelons la Commission à entendre ce million de voix, et à agir, parce qu’en Europe, aucune femme ne devrait être forcée de choisir entre sa santé, sa liberté et ses moyens.