Raphaël Glucksmann, Co-Président de la délégation française du Groupe S&D

Éric Sargiacomo, Membre S&D de la commission des affaires juridiques

 

Aujourd’hui, la droite européenne s’est alliée à l’extrême droite pour défendre les intérêts des grandes multinationales et leur permettre de continuer à jouir des dérives de la mondialisation dérégulée. En sabotant la directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises, le PPE renonce à protéger les plus vulnérables, à défendre les droits humains et l’environnement à travers le monde. Au mandat précédent, les forces progressistes avaient obtenu une législation européenne ambitieuse, rendant les multinationales responsables des crimes et violations commises sur leurs chaines de valeurs.

Aujourd’hui, le PPE choisit de défendre les intérêts de quelques-uns au prix de l’esclavage moderne, du travail forcé et de la destruction de notre planète. Il a montré son vrai visage : celui d’un parti prêt à pactiser avec l’extrême droite pour démanteler des avancées sociales et écologiques majeures.

Ils ne veulent ni responsabilité des entreprises, ni reconnaissance du rôle éminent des syndicats dans la défense des droits sociaux et environnementaux, ni plans de transition climatique pour réduire l’impact écologique de nos productions, ni contrôle des chaînes de valeur.

La délégation française du groupe S&D s’est fermement opposée à ce mandat de négociation qui représente un recul majeur et une renonciation honteuse pour protéger les profits des firmes multinationales.

Nous avons perdu une bataille, mais nous continuerons de mener sans relâche le combat pour la justice sociale et la dignité humaine à travers le monde. Face à la montée de l’extrême droite en Europe et à la complicité des forces conservatrices, nous restons déterminés : nous ne céderons rien.