Thomas Pellerin-Carlin, Membre suppléant de la Commission de l’Environnement, du Climat et de la Sécurité alimentaire

François Kalfon, Membre suppléant de la Commission du Marché intérieur et de la Protection des Consommateurs

 

Le Parlement européen a adopté aujourd’hui à Strasbourg sa position sur le nouveau règlement européen établissant des exigences en matière de conception et de recyclage des véhicules automobiles.

Le constat s’impose : nous croulons sous les déchets alors que nous avons peu de matières premières. Aussi, notre objectif avec ce texte est simple, basique : des règles claires pour sortir du jetable, fléau environnemental et gâchis économique. Pour cela, nous voulons renforcer l’écoconception des voitures afin de rendre la réutilisation, la réparation ou le recyclage plus simples. Il s’agit de préserver les ressources, d’arrêter le gaspillage, d’améliorer la qualité de vie en réduisant notre impact sur l’environnement, tout en développant des emplois dans nos territoires.  L’acier de nos voitures doit venir du recyclage européen plutôt que des usines polluantes chinoises.

Le texte va dans la bonne direction. Les constructeurs automobiles devront désormais :

  • garantir la réutilisation, la recyclabilité et le contenu recyclé des matériaux ;
  • fournir un étiquetage précis pour faciliter démontage et réemploi ;
  • rendre les industriels responsables des véhicules en fin de vie ;
  • organiser la collecte et le traitement des véhicules hors d’usage ;
  • encadrer l’exportation des véhicules usagés vers les pays tiers.

La droite européenne, en contradiction avec son discours public, a bien sûr tout fait pour affaiblir les ambitions de départ, notamment sur le recyclage des plastiques. Après d’âpres négociations, l’accord trouvé constitue une avancée réelle, un pas dans le bon sens, raison pour laquelle nous soutenons ce compromis qui fait avancer concrètement l’industrie automobile vers plus de durabilité.

Pour la délégation française du groupe S&D, ce règlement est également un véritable levier de souveraineté :

  • plus de métaux recyclés pour nos aciéries, comme Arcelor Mittal à Dunkerque ;
  • moins de dépendance aux importations de matières premières critiques ;
  • des filières de recyclage et de traitement créatrices d’emplois en Europe.

Ce texte est un exemple de la mobilisation de la délégation française du groupe S&D pour une transformation écologique porteuse de souveraineté et créatrice d’emplois de qualité.