Sylvie Guillaume (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, le 12 septembre 2013 déjà, nous votions une résolution qui condamnait les lacunes en matière de protection des mineurs non accompagnés au sein de l’Union et dénonçait les conditions d’accueil, souvent déplorables, de ces mineurs ainsi que les nombreuses violations de leurs droits fondamentaux dans certains États membres.
Quatre ans plus tard, 10 000 mineurs ont disparu selon Europol. C’est un détestable bilan et une faillite collective. Les mineurs non accompagnés constituent l’une des populations les plus vulnérables et, pourtant, leurs droits sont bafoués dès leur arrivée en Europe, avec la rétention, la lenteur des procédures et les regroupements familiaux qui ne se font pas, autant de raisons qui les poussent à fuir au risque de tomber aux mains des trafiquants.
Nous pouvons empêcher cela, notamment en arrêtant les transferts de mineurs au titre du règlement de Dublin, en interdisant la rétention des mineurs ou en relocalisant ceux qui sont arrivés. Pour cela, il faut remettre au centre du processus l’intérêt supérieur de l’enfant, et j’ai le regret de dire que reprendre les transferts vers la Grèce n’est pas une bonne voie à suivre, car ce principe aura un impact direct sur les mineurs, dont les conditions d’accueil restent inacceptables, notamment dans les pays de première entrée.