Aujourd’hui jeudi 7 avril 2011 le Parlement européen n’est pas parvenu à se mettre d’accord sur les leçons à tirer de l’accident nucléaire au Japon.

 

Au nom de l’ensemble de la délégation socialiste française, Catherine Trautmann « regrette cet échec, dont la cause se trouve dans la volonté d’élargir le texte de la résolution à l’avenir du nucléaire : l’objectif initial était de nous prononcer sur la sûreté de nos centrales avec des stress tests menés de la façon la plus coordonnée possible à l’échelle de l’Union, voire au-delà, par des entités indépendantes travaillant selon les normes les plus exigeantes et dans la plus grande transparence ».

« Pour traiter de la question de l’avenir du nucléaire en Europe, les députés européens avaient besoin de temps, car il y a pour l’instant quatre approches : les anti-nucléaires, les pro-nucléaires, ceux qui sont favorables à une sortie rapide, et enfin ceux qui considèrent que l’on ne peut sortir du nucléaire qu’à un horizon de moyen-long terme. Une semaine était un délai manifestement très insuffisant pour mener la réflexion et trouver une majorité », ajoute l’eurodéputée.

 

« La résolution de compromis était une bonne base, et nous avons soutenu les amendements favorables à une sortie du nucléaire pensée et préparée, tenant compte de la lutte contre le réchauffement climatique. Nous avons également voté en faveur des amendements demandant à investir dans la recherche et l’innovation, pour développer les économies d’énergie et accroitre massivement les énergies renouvelables. Mais le résultat des votes, incohérents, nous a obligé à voter contre la résolution telle qu’amendée. Il est maintenant primordial de mener un débat approfondi sur l’ensemble de ces sujets et de mettre en œuvre une transition énergétique dans la solidarité, en tenant compte de la situation dans l’ensemble des Etats membres », conclut Catherine Trautmann.