Monsieur le Haut représentant, cher collègue, je vous invite tous à regarder les vidéos postées sur les réseaux sociaux ces derniers jours par les soldats de Bachar El-Assad. On les voit détruire des tombes, déterrer des corps, s’amuser avec la tête de leur victime. On les voit rire – et ce rire gras est un crachat à la face du monde. Actuellement, dans la région d’Idlib, le boucher de Damas et ses parrains russes rasent des hôpitaux, des écoles, des boulangeries, et nous les laissons faire comme nous les avons laissé faire depuis neuf ans.

Et aujourd’hui, qu’est-ce que j’entends? J’entends ici, dans cette enceinte, certains faire l’apologie du régime et exhorter à l’extermination des rebelles. Alors laissez-moi vous faire part de ma honte et de mon indignation et vous demander, Monsieur le Haut représentant, de jamais céder à ces sirènes de la normalisation avec le régime d’Assad. N’oublions pas qui sont les victimes et qui sont les bourreaux, et n’oublions pas que la place de Bachar El-Assad est devant la Cour pénale internationale.