Raphaël Glucksmann (S&D). – Monsieur le Président, chers collègues, oui, notre mode de vie démocratique est menacé, mais non, il n’est pas menacé par les exilés que nous laissons mourir en Méditerranée. Il est menacé par les forces qui s’ingèrent dans nos élections et dans nos débats publics.

Affaire Strache, en Autriche, affaire du financement de la Lega, en Italie, affaire Cambridge Analytica, affaire des banques russes du Front national… Toutes ces affaires montrent les liens financiers et les rapports de vassalité qu’entretient l’extrême- droite, ici présente, avec le régime de Vladimir Poutine. Elles montrent aussi la vulnérabilité de nos systèmes démocratiques face aux ingérences extérieures. Au lieu de nous inventer des ennemis imaginaires, traitons de cette menace bien réelle.

Voilà pourquoi je vous demande solennellement aujourd’hui, chers collègues, la mise en place de cette commission spéciale chargée de faire la lumière sur ces ingérences et leurs relais et de définir les moyens de les contrer. Il y va de la survie même de nos démocraties. Ne nous laissons plus marcher dessus, il est temps de réagir.